Nous présentons ici la suite de l'édition complète du Commentaire sur le « Parménide » de Proclus (410-485 de notre ère), qui comprend sept livres (plus une fin inédite en grec et conservée seulement en latin). Comme le premier volume, dû aux mêmes éditeurs et paru en 2007, ce nouveau volume repose sur une collation intégrale et scrupuleuse de tout le matériel permettant de restituer ce véritable chef-d'œuvre de l’École d’Athènes. En effet, la tradition grecque (représentée par cinq manuscrits) est complétée par une version latine, très littérale (mais fort intelligente) due à Guillaume de Moerbeke (XIIIe siècle), qui reflète une tradition manuscrite (grecque) très supérieure à ce qui nous a été conservé. De la confrontation méthodique de ces deux branches de la tradition naît un texte infiniment supérieur à celui dont on a disposé jusqu’à aujourd’hui dans les deux éditions de V. Cousin (Paris, 1821-1822 et 1864). Par rapport à la nouvelle édition dont le troisième et dernier volume vient de paraître dans les « Oxford Classical Texts », le texte de la présente édition montre un nombre très élevé de divergences (près de deux cents pour le seul livre III !), essentiellement parce que les manuscrits grecs et la traduction latine sont, pour la première fois, collationnés soigneusement et évalués scientifiquement. Le livre III est consacré à la discussion des apories sur la théorie des idées (laquelle se poursuivra dans le considérable livre IV). À côté d’un passage d’Alcinous et d’un autre de Syrianus dans son Commentaire sur la « Métaphysique » d’Aristote, il s’agit de l’exposé le plus considérable concernant la théorie platonicienne des idées que nous ait laissé l’Antiquité. Cela explique, en partie, la longueur considérable de nos notes, consacrées à la discussion des rapprochements entre ces divers textes. Chemin faisant, nous nous efforçons de préciser ce qui peut être dû à tel ou tel prédécesseur de Proclus dans le Commentaire (essentiellement Jamblique et Porphyre, avec, peut-être, quelques allusions à Amélius). Une bonne partie des notes est également consacrée à expliquer et à justifier nos divers choix textuels, en montrant très souvent comment ils permettent de mieux comprendre sur le plan philosophique le texte de Proclus, car dans le cas d’un auteur comme Proclus tout est exprimé dans les moindres détails, ce qui rend fascinant le travail d’éditeur de retrouver, sous les corruptions de la tradition, le texte même de Proclus.
Proclus, In Parmenidem III
LUNA, Concetta Ester Lucia;
2011
Abstract
Nous présentons ici la suite de l'édition complète du Commentaire sur le « Parménide » de Proclus (410-485 de notre ère), qui comprend sept livres (plus une fin inédite en grec et conservée seulement en latin). Comme le premier volume, dû aux mêmes éditeurs et paru en 2007, ce nouveau volume repose sur une collation intégrale et scrupuleuse de tout le matériel permettant de restituer ce véritable chef-d'œuvre de l’École d’Athènes. En effet, la tradition grecque (représentée par cinq manuscrits) est complétée par une version latine, très littérale (mais fort intelligente) due à Guillaume de Moerbeke (XIIIe siècle), qui reflète une tradition manuscrite (grecque) très supérieure à ce qui nous a été conservé. De la confrontation méthodique de ces deux branches de la tradition naît un texte infiniment supérieur à celui dont on a disposé jusqu’à aujourd’hui dans les deux éditions de V. Cousin (Paris, 1821-1822 et 1864). Par rapport à la nouvelle édition dont le troisième et dernier volume vient de paraître dans les « Oxford Classical Texts », le texte de la présente édition montre un nombre très élevé de divergences (près de deux cents pour le seul livre III !), essentiellement parce que les manuscrits grecs et la traduction latine sont, pour la première fois, collationnés soigneusement et évalués scientifiquement. Le livre III est consacré à la discussion des apories sur la théorie des idées (laquelle se poursuivra dans le considérable livre IV). À côté d’un passage d’Alcinous et d’un autre de Syrianus dans son Commentaire sur la « Métaphysique » d’Aristote, il s’agit de l’exposé le plus considérable concernant la théorie platonicienne des idées que nous ait laissé l’Antiquité. Cela explique, en partie, la longueur considérable de nos notes, consacrées à la discussion des rapprochements entre ces divers textes. Chemin faisant, nous nous efforçons de préciser ce qui peut être dû à tel ou tel prédécesseur de Proclus dans le Commentaire (essentiellement Jamblique et Porphyre, avec, peut-être, quelques allusions à Amélius). Une bonne partie des notes est également consacrée à expliquer et à justifier nos divers choix textuels, en montrant très souvent comment ils permettent de mieux comprendre sur le plan philosophique le texte de Proclus, car dans le cas d’un auteur comme Proclus tout est exprimé dans les moindres détails, ce qui rend fascinant le travail d’éditeur de retrouver, sous les corruptions de la tradition, le texte même de Proclus.File | Dimensione | Formato | |
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